Article du ministre des Affaires étrangères Çavuşoğlu sur la tentative de coup d'État odieux du 15 juillet intitulé ''Le terrorisme n'a pas de nationalité, ni d’ethnicité, ni de religion. FETO menace l'humanité toute entière'', 15 juillet 2022 Article du ministre Mevlüt Çavusoğlu intitulé « Célébration de la Journée de l'Afrique » publié à l’occasion de la Journée de l’Afrique Article du ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « Pourquoi Doit-On Lutter Résolument Contre FETO? », 15 juillet 2021 Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu à l’occasion de la Journée de l’Afrique 25 Mai Article du ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « Notre préférence en Méditerranée orientale est la Diplomatie sans conditions préalables » publié dans le journal Kathimerini, 15 septembre 2020 Article du ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « Nous sommes confrontés à une organisation terroriste de nouvelle génération » publié dans « Daily Sabah », 16 juillet 2020 Article du ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « Les relations entre l’UE et la Turquie sont tendues, mais nous avons un terrain d’entente sur lequel nous pouvons construire» publié dans « Politico Europe », 13 juillet 2020 Article par le Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé «L'Union Avec L'Afrique Est Maintenant Plus Nécessaire Que Jamais» publié dans diverses publications africaines à l'occasion de la Journée de l'Afrique, 25 Mai 2020 Article du ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « Ce que nous faisons aujourd'hui définira demain » publié dans le « The Washington Times », 2 avril 2020 Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « L'inaction de l'UE à l'égard des réfugiés syriens est une tache sur la conscience humaine » publié dans le journal « Financial Times », 22 mars 2020 Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « L'Europe devrait enfin se réveiller de son long sommeil » publié dans le journal « Bild », 5 mars 2020 Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « Pourquoi la Turquie a mené le combat en Syrie ? » publié dans le journal « New York Times » le 11 octobre 2019 Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu publié dans le journal « Kıbrıs Postası » le 14 juillet 2019 Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, intitulé « Remettons sur la bonne voie l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne », publié dans «Politico Europe», 14 mai 2019 La Recherche De La Paix Requiert Une Politique Étrangère Entreprenante Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, intitulé «Le Ministre des Affaires étrangères de la Turquie: les États-Unis doivent cesser d’armer les terroristes en Syrie», publié dans le journal «Washington Post» daté du 28 septembre 2018 Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, intitulé «Les droits de douane de Donald Trump nuisent à l’alliance de l’OTAN», publié dans le journal «USA Today» daté du 20 août 2018 Article de S.E.M. Mevlüt Çavuşoğlu intitulé “La Turquie et l'Afrique Construisent un Partenariat Solide”, publié le 25 Mai 2018 à l'occasion de la journée mondiale de l'Afrique Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, intitulé «La signification de l'Opération Rameau d’Olivier», publié dans la revue «Foreign Policy», le 5 avril 2018 Article du ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, intitulé «La Turquie est le meilleur allié pour la sécurité de l’Europe», publié le 20 Mars 2018 dans le journal Le Monde Article du ministre des affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, publie dans le journal britannique The Telegraph, intitule « c’est l’heure de briser les mythes sur la Turquie. L’Europe ne peut pas faire sans nous », 2 mars 2018 Article de S.E.M. Mevlüt Çavuşoğlu publié à l’occasion de la quatrième édition de la Conférence d'Istanbul sur la médiation dans “Daily Sabah” intitulé “Essor dans la Diplomatie, Action dans la Médiation”, le 30 Juin 2017 Article de S.E.M. Mevlüt Çavuşoğlu intitulé “L'AFRIQUE ET LA TURQUIE AU SEUIL D’UN PARTENARIAT DURABLE”, publié le 25 Mai 2017 Article de S.E.M. Mevlüt Çavuşoğlu publié dans Le Figaro intitulé “L’adhésion à l’EU demeure notre priorité stratégique”, le 13 Avril 2017 Article de S.E. M. Mevlüt Çavuşoğlu Publié à Newsweek au Titre de “Combattre les Ennemis de la Democratie avec la Democratie”, le 8 Août 2016 Turquie : La nuit des héros ordinaires Humanistanbul: Sommet Humanitaire Mondial Partenariat De Développement Turco-Africain : Une Approche Axee Sur L’homme
Article du Ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu intitulé « L'Europe devrait enfin se réveiller de son long sommeil » publié dans le journal « Bild », 5 mars 2020

[Traduction informelle en français du texte original en allemand]

En tant que Turquie, nous menons un combat acharné aux portes de l'Europe. La crise syrienne - faisant rage depuis neuf ans et qui n'a cessé d'occasionner de nouvelles catastrophes pour l'humanité - nous menace tous une fois de plus. Mais cette fois-ci, il y a quelque chose de différent. Il ne nous est plus possible de défendre l'Europe, malgré l'Europe elle-même, et de le faire tout seul. Des millions de personnes ont été déplacées en Syrie et sont en route vers nos frontières. Le Moyen-Orient se trouve également dans votre voisinage immédiat - il n'est pas aussi loin que vous pourriez le penser. Ce qui s'y passe vous affecte inévitablement aussi. Il y a ceux qui pensent avoir le droit de critiquer constamment la Turquie, bien qu'elle soit un acteur qui assume à elle seule le fardeau. Le moment est venu pour eux de comprendre qu'ils doivent s'efforcer de trouver une solution. Car la Syrie constitue un test pour toute l'humanité, et pour l'Europe aussi.

Au moment où vous lisez ces lignes, un pays de l'UE, la Grèce, suspend ses obligations sous le droit international et le droit communautaire et commet des actes inhumains à l'encontre des demandeurs d'asile - en tirant sur ceux qui cherchent refuge à sa frontière sur terre et en mer. Elle fait couler leurs embarcations, les attaque avec des bombes lacrymogènes, et elle a déjà tué trois personnes et en a blessé plusieurs autres. Elle a opposé son veto à une déclaration diplomatique faisant référence au droit international. Alors que les valeurs communes de l'UE sont foulées aux pieds, les institutions européennes soutiennent la Grèce, alors qu'elles devraient défendre ces valeurs. Les Nations Unies, quant à elles, affirment que ces actes sont illégaux.

La Grèce tente de fermer la mer Egée et la Méditerranée, de couper l'accès de ces mers à la Turquie. D'autre part, le mécanisme appelé l’Union européenne, dans sa logique étroite, génère des déclarations de soutien pour ces politiques.

Le problème ne concerne pas seulement l'un de nos voisins, qui a soudainement changé du jour au lendemain de sa thèse du berceau de la démocratie en un générateur d'images horribles.

Le problème est plus général. Dire « qu'aucun demandeur d'asile ne devrait venir dans son pays et que la Turquie devrait s'en occuper » est irresponsable, et nous ne l'accepterons plus. En tout cas, la Turquie est à nouveau le force motrice de tous les efforts pour trouver des solutions sur le terrain et à la table des négociations. Critiquer, au lieu de coopérer et de faire preuve de solidarité, ne résoudra pas le problème. Au contraire, cela rend les efforts à cet égard plus difficiles. Rappelons-nous comment nous en sommes arrivés à ce point, ce que nous avons vécu ces derniers mois et ce que nous vivons encore aujourd'hui.

Lorsque les manifestations ont commencé à la suite de demandes légitimes du peuple syrien, le régime d'Assad a lancé ses chars contre son peuple, au lieu de le soutenir. A ce jour, au moins un demi-million de personnes ont perdu la vie et près de dix millions ont été déplacées. Des villes ont été détruites, les gens sont épuisés. 3,6 millions des demandeurs d'asile - soit deux tiers de tous les demandeurs d'asile syriens dans le monde - sont venus en Turquie.

Parmi les nombreuses organisations terroristes, dont le PKK/YPG, ayant élu domicile en Syrie, la seule contre laquelle la communauté internationale a lutté conjointement est DAECH. Pourtant, le véritable tournant dans la lutte contre DAECH a été l'opération militaire « Bouclier de l'Euphrate » lancée par la Turquie en 2016. DAECH a été anéanti sur une vaste zone. Et après cela, il n'a pas pu se rétablir. Depuis 2014, le régime Assad, avec le soutien de la Russie et de l'Iran, a lancé une offensive totale et destructrice contre l'opposition, ignorant les civils. Même si nous avions des divergences d'opinion avec eux, la Turquie a essayé de contribuer à la recherche d'une solution avec la Russie et l'Iran, plutôt que de chercher une solution avec des acteurs qui n'avaient aucun effet sur le terrain ou à la table des négociations. Il a également été nécessaire de revitaliser et de sauver le processus des Nations Unies, de protéger la vie de milliers de personnes et d'empêcher qu'elles ne deviennent des réfugiés. Avec la formule du « mécanisme Astana », des moyens de protéger les gens contre la stratégie de destruction massive du régime Assad ont été mis au point. Et finalement, un tel mécanisme a été établi à Idlib. Il y a aussi des éléments radicaux là-bas, et la Turquie a pris l'initiative de séparer les modérés des radicaux. Pendant ce temps, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, le régime d'Assad a attaqué, sans faire de distinction, la population civile et, plus récemment, les soldats turcs qui ont été déployés en tant qu'observateurs du cessez-le-feu. Aujourd'hui, le régime a compris ce que signifie attaquer les soldats turcs et il continuera à le faire.

Lorsque tout cela s'est produit et surtout dans la phase postérieure à 2014 - durant laquelle le régime Assad s'est concentré sur la stratégie de destruction de ses propres villes et citoyens avec un soutien extérieur - l'afflux de personnes fuyant la Syrie vers d'autres pays s'est accéléré. Tous les pays voisins ont été surpeuplés par ces personnes. La Turquie est devenue le pays qui compte le plus grand nombre de demandeurs d'asile au monde. En 2015, le chaos a éclaté en Europe lorsque les demandeurs d'asile se sont tournés vers l'Europe, quittant la Turquie. Le 18 mars 2016, nous avons conclu un accord avec l'UE. Cet accord a laissé une fois de plus le fardeau des demandeurs d'asile principalement à la Turquie. Néanmoins, nous avons salué le fait que l'UE était prête, même si ce n'était que partiellement, à partager le fardeau. Des engagements mutuels ont été pris et au cours de ces quatre dernières années, la Turquie a rempli toutes ses obligations au titre de l'accord du 18 mars. L'UE, en revanche, n'a toujours pas tenu sa promesse sur les chapitres suivants :

- une contribution de six milliards d'euros devait être effectuée, mais seulement la moitié de cette somme a été versée. En plus, cette contribution ne nous est pas parvenue directement, ni aux demandeurs d'asile, mais elle a été transmise à diverses agences d'aide humanitaire. Ce montant ne mérite même pas d'être mentionné, en tenant compte que nous avons dépensé au moins quarante milliards de dollars US de nos propres ressources à cet égard; cependant, même ce montant de six milliards d’euros n'a pas été versé.

- un programme d'admission humanitaire volontaire n'a pas été lancé.

- nous n'avons pas été soutenus dans la mise en œuvre de notre proposition sur la création d'une zone de sécurité en Syrie.

En outre, leurs engagements concernant la modernisation de l'union douanière, la libéralisation des visas, la relance des négociations d'adhésion, la tenue de sommets Turquie-UE et la coopération dans la lutte contre le terrorisme n'ont pas non plus été respectés.

Nous avons déclaré que « l'ordre devait être maintenu à Idlib, afin que la population de quatre millions de personnes puisse être protégée contre un régime criminel et que l'apparition d'un flux de demandeurs d'asile puisse être évitée ». Malheureusement, les voix qui nous ont soutenus ont été, une fois de plus, très faibles. En conséquence, Idlib a une fois de plus marqué l'histoire de l'humanité de son empreinte par le sang - se transformant en une tragédie en 2020. La région a été rasée par les avions des partisans du régime. Rien que depuis décembre 2019, près de deux mille civils ont perdu la vie et au moins un million et demi - dont 80 % sont des femmes et des enfants - se sont dirigés vers la frontière turque. Nous ne pouvons plus assumer seuls ce fardeau. Il ne faut pas oublier que près de quatre cents millions de dollars US sont nécessaires pour les six prochains mois seulement afin d'apporter un soutien aux personnes déplacées d'Idlib.

Les attaques du régime tyrannique d'Assad ne se sont pas limitées à son propre peuple. Tout récemment, lors d'un raid aérien du régime d’Assad sur nos soldats, qui protégeaient la zone de désescalade, trente-six soldats turcs ont été martyrisés.

Je tiens à le souligner une fois de plus : notre pays ne peut plus supporter ce lourd fardeau qu'il a assumé seul. Il est indécent de considérer cette déclaration comme une menace, un chantage ou une manœuvre politique. Nous continuons à fournir la protection et le soutien nécessaires à environ quatre millions de personnes dans notre pays. Nous adhérons au principe du non-refoulement. Il n'y a pas de changement dans notre politique en matière de réfugiés. En revanche, nous n'avons aucune obligation d'arrêter les demandeurs d'asile qui souhaitent se rendre dans des pays sûrs. Nous n'arrêterons pas les demandeurs d'asile qui préfèrent quitter notre pays et se rendre dans des pays sûrs de leur plein gré. En fait, nous n'avons pas non plus le droit de le faire. Toutefois, selon le droit international et le droit communautaire, les pays dans lesquels ils se rendent doivent les accepter. Tout comme nous l'avons fait.

Néanmoins, il reste encore des millions de personnes en Turquie. Pour que ces personnes désespérées puissent retourner en Syrie, l'Europe devrait se réveiller de son long sommeil. Nous devrions, en coopération avec les Nations Unies, créer les conditions d'un retour volontaire, régulier, sûr et digne de ces personnes. En outre, l'UE ne devrait pas générer l'irresponsabilité, mais la responsabilité. Elle devrait également coopérer, avant tout, avec la Turquie.

Le principal problème de notre époque est celui des personnes déplacées. La chose la plus sensée à faire est de résoudre ce problème à sa source. En ce qui concerne la Syrie, notre solution est la suivante: ensemble, nous devons empêcher la solution militaire d'Assad et relancer le processus politique. Nous devons travailler ensemble pour que les Syriens puissent retourner et s'installer dans les régions libérées des terroristes par la Turquie. En outre, sans faire de distinction entre les organisations terroristes, nous devons renforcer ensemble notre lutte contre le terrorisme. Nous devons également œuvrer pour un ordre au Moyen-Orient, fondé sur l'intégrité territoriale et les normes universelles.

J'espère que le peuple allemand, qui a accueilli beaucoup plus de demandeurs d'asile que tout autre pays européen, sera conscient des choix qui s'offrent à lui et n'écoutera plus ceux qui veulent fomenter l'hostilité contre la Turquie. Dans ce contexte, l'un des dirigeants européens qui nous a le mieux compris a été la chancelière Merkel. Cependant, même les vingt-cinq millions d'euros promis - un montant symbolique d'aide à la construction de bâtiments en briquettes destinés à accueillir des réfugiés - n'ont pas pu nous être transférés pour des raisons bureaucratiques. Au fond, pour l'environnement vaste et difficile dans lequel l'Europe se trouve, la meilleure stratégie est la coopération avec la Turquie et le respect mutuel. La Turquie est membre de l'OTAN et est un pays candidat à l'UE. Les problèmes de l'Europe ou de son voisinage ne seront pas résolus en un jour. Toutefois, sans l'aide de la Turquie, ils ne peuvent pas être résolus du tout. C'est clair comme de l'eau de roche et c'est à vous de le comprendre ou non.

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Ce texte n'a pas été publié dans son intégralité