Nous rejetons les déclarations du Premier ministre de Grèce, Kyriakos
Mitsotakis, prononcées lors de la « Conférence internationale sur le crime
de génocide », qui s’est tenue à Athènes le 6 décembre 2019. Ses
déclarations concernant notre passé et présent sont dénuées de tout
fondement et son ton hostile est chargé de mensonges et de calomnies.
Si les dirigeants grecs, qui semblent incapables de surmonter l’image des
forces d'occupation grecques de l'époque se faisant faire refouler dans la
mer Égée pendant la guerre d'indépendance turque, souhaitent faire face à
leur passé, leur point de départ devrait être le rapport de la Commission
d'enquête interalliée ayant enregistré les crimes de guerre commis par
l'armée grecque pendant son invasion en Anatolie, ainsi que les articles du
Traité de paix de Lausanne ayant condamné la Grèce à verser des indemnités
pour massacres et atrocités commis contre les Turcs.
Nous invitons les dirigeants grecs à suivre les traces du Premier ministre
de Grèce Venizélos, qui avait nommé notre grand dirigeant, le fondateur de
la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk ayant lutté contre l'armée
grecque envahissante, pour le prix Nobel de la paix, en mettant de côté les
idéologies fantaisistes et en adoptant les principes de l'amitié et du bon
voisinage.