No: 192, 19 mai 2021, Communiqué de presse concernant le rapport 2019-2020 du Parlement européen sur la Turquie

Le rapport 2019-2020 du Parlement européen (PE) sur la Turquie, qui est une résolution, a été adopté en plénière le 19 mai 2021.

Ce rapport unilatéral et nullement objectif, adopté à une période où des efforts sont déployés pour relancer les relations entre la Turquie et l’UE sur la base de la perspective d'adhésion à l'UE dans le cadre d'un agenda positif, est inacceptable.

Nous rejetons ce texte biaisé qui non seulement inclut de fausses allégations concernant les droits de l'homme, la démocratie, l'état de droit, notre système gouvernemental et nos partis politiques, et considère la politique étrangère efficace, orientée vers les solutions, humanitaire et entreprenante de la Turquie comme une menace, mais reflète également les arguments grecs et chypriotes grecs complètement injustes et partiaux concernant la mer Égée, la Méditerranée orientale et la question chypriote et soutient les récits arméniens unilatéraux et incohérents concernant les événements de 1915.

Nous considérons que la formulation du rapport, qui tente d'ouvrir à la discussion l'avenir des négociations d'adhésion de la Turquie, reflète un manque de vision et un effort pour s'écarter du principe pacta sunt servanda. Les institutions de l'UE et les membres du PE savent bien que l'impasse dans les négociations d'adhésion de la Turquie n'est pas due à un manque de volonté de réforme de la part de la Turquie ou à une quelconque lacune dans la reprise de l'acquis communautaire, mais plutôt au fait que certains milieux ont exploité le processus d'adhésion comme une opportunité de gains politiques contre la Turquie depuis le début de ce processus.

L'adhésion à l'UE est un objectif stratégique pour la Turquie et sera bénéfique pour toute l'Europe et au-delà. La Turquie poursuivra résolument ses efforts dans le sens de cet objectif.

Alors que l'UE exprime son appréciation pour nos efforts, notamment en matière de migration, dans le cadre de la déclaration Turquie-UE du 18 mars 2016, pour laquelle nous avons rempli nos engagements, l'UE devrait sortir du cercle vicieux qui consiste à ne prendre aucune mesure concrète pour remplir ses propres engagements dans la déclaration du 18 mars, allant du processus d'adhésion de la Turquie à l'UE à la coopération en matière de migration.

En tant que pays candidat, la Turquie attend du PE qu'il déploie des efforts constructifs afin d'améliorer les relations avec la Turquie et de contribuer au processus d'intégration de la Turquie dans l'UE, plutôt que de servir de plateforme pour des allégations dénuées de fondement et des accusations aveugles contre la Turquie.