QR-67, 23 juillet 2020, Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, en réponse à une question concernant la déclaration du président de France, Emmanuel Macron, faite à propos de la Méditerranée orientale lors d'une conférence de presse conjointe avec le dirigeant de l’ACG Anastasiades

A chaque déclaration qu'elle a émise et à chaque faux pas qu'elle a fait à propos des derniers développements en Méditerranée orientale, la France ne cesse de perdre un peu plus son impartialité et sa chance de contribuer à la stabilité dans la région.

En ce qui concerne la Libye, la France aurait dû faire la différence entre le gouvernement légitime reconnu par la communauté internationale sur la base des résolutions des Nations Unies et l'agresseur qui essaye depuis plus d'un an maintenant de renverser ce gouvernement légitime en s'emparant de la capitale.

Dans ce contexte, les déclarations du président de France n'ont absolument aucun poids vis-à-vis de la Turquie. La Turquie ne sera menacée par personne ayant recours à une rhétorique des sanctions et cela ne mènera à aucun résultat. La France devrait renoncer aux illusions de grandeur et devrait plutôt mener des politiques rationnelles basées sur le bon sens. Elle devrait cesser de soutenir les putschistes en Libye, les terroristes en Syrie et ceux qui persistent à suivre un comportement de « propriétaires uniques » en Méditerranée orientale, car elle devrait avoir compris dorénavant que de telles politiques n'ont rien donné jusqu'à présent et qu'elles ne donneront rien à l'avenir.

Chaque mesure prise par la Turquie en Méditerranée orientale vise à défendre les droits et les intérêts légitimes de la Turquie et des chypriotes turcs sur la base du droit international.

La Turquie, tout en renouvelant à cette occasion ses appels au dialogue et à la coopération pour la paix, la prospérité et la stabilité dans la région, n'hésitera pas à protéger ses droits découlant du droit international.