QR-5, 4 février 2016, Déclaration du Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, M. Tanju Bilgiç, en réponse à une question concernant les déclarations du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov concernant la violation de l'espace aérien turc par l'avion russe

Les déclarations attribuées au Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov par l’agence de presse Sputnik, cherche à déformer le fait que l'avion russe a violé l'espace aérien turc.

Cette question concerne tout simplement la violation de l'espace aérien turc par les avions de la Fédération de Russie. Cela n'a aucun rapport avec les opérations de la Coalition en Syrie.

La Fédération de Russie a été dans un état de déni des faits connus dans le monde entier et s’est contredit au sujet de l'incident de l’avion russe qui a été abattu après avoir violé l'espace aérien turc le 24 novembre 2015. Après avoir initialement affirmé qu'il n'y avait pas de violation de l'espace aérien turc, la Fédération de Russie n'a pas été en mesure de prouver ses allégations et s’est caché derrière le prétexte que la boîte noire de l'avion avait été endommagée. La Fédération de Russie a utilisé la même tactique après la dernière violation, le 29 janvier.

L’allégation du Ministre Lavrov selon laquelle la Turquie ne partage aucune information est aussi totalement infondée. L'attaché militaire de la Fédération de Russie à Ankara a été convoqué par les autorités turques suite à la violation de notre espace aérien. Il a été dûment informé de la violation et les avertissements nécessaires ainsi que les rappels appropriés lui ont été transmis.

Il est de notre droit souverain fondé sur le droit international d'agir sur les violations de notre espace aérien, de prendre les mesures nécessaires et de répondre de manière appropriée à de telles violations.

L'ambassade russe à Ankara a été explicitement informée de nos avertissements basés sur le fait que la continuation des violations de l'espace aérien turc entraînerait certaines conséquences dont l'entière responsabilité se reposera sur la Fédération de Russie.

Nous continuons à garder une attitude calme aujourd'hui, la même que nous avons maintenu depuis le début de ce problème en dépit de la campagne de diffamation et des provocations par Moscou envers la Turquie depuis 24 novembre. Profitant de cette occasion, nous réitérons une fois de plus notre appel pour la résolution des tensions actuelles par le dialogue.