La dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la
prolongation, pour une période de six mois, du mandat de la Force des
Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP), déployée
sur l'île depuis 1964, a été adoptée le 30 janvier 2020.
La Turquie soutient la déclaration faite hier (30 janvier) par l’Office du
vice-premier ministre et le ministère des Affaires étrangères de la
République turque de Chypre du nord (TRNC) concernant cette résolution.
Tout d'abord, comme nous l'avons souligné à maintes reprises dans le passé,
c'est une grave lacune que l'ONU n'ait pas demandé une fois de plus le
consentement des autorités de la RTCN au sujet de l'UNFICYP. Cette
situation est contraire aux règles et principes de l'ONU.
L’UNFICYP opère toujours sur le territoire de la RTCN dans le cadre de
l’approche constructive et de bonne foi des autorités de la RTCN, sans
fondement juridique. Néanmoins, la référence du Conseil à la liberté de
circulation de l'UNFICYP sur le territoire de la RTCN constitue une
attitude extrêmement contradictoire.
Dans la période à venir, nous espérons que le cadre juridique nécessaire
sera achevé dans les meilleurs délais entre l'ONU et les autorités de la
RTCN afin de garantir que les activités de l'UNFICYP sur l'île puissent se
poursuivre correctement.
Par ailleurs, les formulations précédentes préjugeant malheureusement la
conduite future du processus de règlement à Chypre ont également été
conservées dans le texte de cette résolution.
Ces formulations ne contribuent pas au règlement de la question chypriote.
Tant que la volonté de la partie chypriote grecque de ne pas partager le
pouvoir politique et les richesses en tant que partenaires égaux avec les
chypriotes turcs se poursuive, tout processus de négociation qui sera lancé
sera toujours voué à l’échec. Si on souhaite qu’il y ait des progrès sur la
question chypriote, les chypriotes turcs et grecs devraient d’abord
parvenir à un accord sur l’égalité politique, y compris tous ses éléments.
La Turquie, avec ces considérations, soutient la convocation de la réunion
informelle 5 + ONU à un moment approprié où toutes les options concernant
le règlement seront sur la table.
Nous tenons également à rappeler que la réduction des tensions en
Méditerranée orientale sera seulement possible lorsque la partie chypriote
grecque mettra fin à ses activités unilatérales dans le domaine des
hydrocarbures et établira une coopération avec les chypriotes turcs.