Nous condamnons avec la plus grande fermeté et rejetons catégoriquement les
références sans fondement et partiales concernant l'ère ottomane faites par
le Président du Liban, Michel Aoun, dans son discours lors du lancement des
célébrations du centenaire du Liban, ainsi que son accusation relative à
l'utilisation supposée de la terreur d'État par l'Empire ottoman au Liban.
Cette déclaration extrêmement regrettable et irresponsable du Président
Aoun, ayant été faite juste une semaine après la visite du ministre des
Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu au Liban, ne respecte pas les
relations amicales entre les deux pays.
La République de Turquie est fière de posséder l'héritage de l'Empire
ottoman. Il n’existe pas de «terreur d’État» dans l’histoire de l’Empire
ottoman. Contrairement aux allégations, l’ère ottomane au Moyen-Orient a
été marquée par une longue période de stabilité. A cette époque,
différentes communautés religieuses et linguistiques vivaient dans la paix
et la tolérance prévalait. Partagée dans des sphères d'influence basées sur
Sykes-Picot au lendemain de la Première Guerre mondiale, la région n'a pas
connu de paix depuis. Les germes de problèmes qui causent aujourd’hui
encore l’instabilité ont été plantés à cette époque.
C’est une manifestation tragique d’enthousiasme pour le colonialisme de la
part du Président Aoun que d'ignorer ce qui s’est passé pendant la période
coloniale, qui est à l’origine des maux actuels, et de tenter d’imposer la
responsabilité à la domination ottomane en faussant l’histoire par le
leurre. Cette approche aveugle n’a et n’aura aucune place dans une
interprétation objective de l’histoire ou dans la conscience des peuples de
la région.