En réponse à notre demande officielle du 21 novembre 2012 faite à la lumière des menaces et risques posés par la crise en cours en Syrie à notre sécurité nationale, le Conseil de l'Atlantique Nord a décidé lors de sa réunion du 4 décembre 2012 tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères, de renforcer la capacité de notre défense nationale aérienne dans le but de défendre la population et le territoire turcs et de contribuer à la désescalade de la crise le long de la frontière de l'Alliance. Dans ce contexte, le Conseil a salué l’intention de l'Allemagne, des Pays-Bas et des États-Unis de déployer des missiles Patriot dans notre pays.

Dans le cadre de la décision du Conseil de l'Atlantique Nord, tous les alliés ont exprimé leur vive préoccupation quant à la situation tout au long de la frontière sud-est de l'OTAN, et ont déclaré leur détermination de dissuader les menaces dirigées contre notre pays. Ils ont également réitéré leur attachement à la sécurité de l'OTAN, et leur entière solidarité et détermination pour défendre les peuples et les territoires des pays de l’OTAN.

La Turquie salue cette décision prise par les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, à la suite du processus de consultation lancé par les réunions du Conseil du 26 juin et 3 octobre 2012 suite à notre demande dans le cadre de l'Article IV du Traité de l'Atlantique Nord. Cette décision est importante puisqu’elle démontre et confirme la solidarité et l'unité de l’Alliance en termes pratiques.

Ces mesures à prendre ne sont en aucune manière offensives. Ces mesures sont défensives et visent à renforcer notre défense aérienne nationale.

Ces mesures défensives n'ont rien à voir avec la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne. Les locations où ces éléments seront déployés sont déterminés à la lumière des analyses nécessaires technico-militaires.

Comme précédemment, la Turquie continuera les initiatives qu'elle a entreprises en vue de résoudre la crise syrienne par des voies pacifiques, avec la même détermination.