QR-70, 21 novembre 2019, Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, en réponse à une question concernant les déclarations du Premier ministre de Grèce Kyriakos Mitsotakis

Le dernier exemple de manipulation de l'opinion publique que la Grèce tente de commettre en déformant les faits est celui des déclarations malheureuses et sans fondement du Premier ministre Mitsotakis.

Grâce aux mesures prises par la Turquie, le niveau actuel des traversées a diminué de 94 % par rapport à la crise migratoire de 2015, pendant laquelle 850 000 migrants irréguliers avaient atteint l'Europe.

Il n'est pas humain pour les pays situés sur les routes migratoires, y compris la Grèce, de mettre en œuvre une politique de « zéro migrant » et de ne pas respecter les droits de ces personnes. La Grèce et les pays qui souffrent de la migration doivent se concentrer principalement sur les causes profondes qui déclenchent la migration dans les pays d'origine.

La Turquie accueille plus de quatre millions de personnes déplacées à l'extérieur. Nos homologues grecs ainsi que la communauté internationale devraient comprendre qu'il n'est pas juste que la Turquie assume toute seule le fardeau de la migration, qui est un problème mondial.

Malgré le fait que le Premier ministre de Grèce refuse de voir et d’admettre la situation, les migrants irréguliers continuent d'être repoussés à la frontière par les autorités grecques. Ces personnes sont soumises à des traitements inhumains au mépris des valeurs européennes.

Il nous est utile de rappeler à la Grèce qu’opter pour la coopération avec la Turquie dans ce domaine permettra d'obtenir des résultats plus efficaces que de faire de la propagande contre la Turquie.

Nous exhortons le gouvernement grec à,

- Améliorer les conditions inhumaines dans lesquelles se trouvent les migrants, qui sont également constatées par les organisations internationales,

- Prévenir la mort des nourrissons migrants, des mineurs ainsi que des migrants, qui ne peuvent pas recevoir l'assistance requise,

- Ne pas oublier que ces personnes ont des droits et des libertés découlant du droit international,

- Mettre fin à la pratique de refoulement des migrants qui est contraire au droit international,

- Ne pas utiliser d'armes contre les migrants et ne pas les traiter de manière inhumaine,

- Respecter les croyances des migrants ainsi que les valeurs communes de l'Europe et de l'humanité.