QR-59, 7 octobre 2019, Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, en réponse à une question concernant les remarques des fonctionnaires étrangers sur la zone de sécurité à établir à l'est de l'Euphrate

C'est notre droit fondamental, fondé sur le droit international, de prendre les mesures requises par notre sécurité nationale contre toute menace terroriste émanant de la Syrie.

Jusqu'à présent, nous avons déployé de grands efforts dans le but d'instaurer les mesures susmentionnées conjointement avec nos alliés, en particulier les Etats-Unis.

Nous n'avons épargné aucun effort, dans un esprit constructif et en toute bonne foi, pour établir une zone de sécurité dans le nord de la Syrie en vue de répondre à nos préoccupations légitimes en matière de sécurité et d'ouvrir la voie au retour en toute sécurité et volontaire de centaines de milliers de syriens déplacés dans leur propre pays.

Nous sommes à un point où les engagements des autorités militaires des Etats-Unis n'ont pas été tenus. Au cours des discussions, la bureaucratie de sécurité des Etats-Unis a intensifié son engagement avec l'organisation terroriste PYD/YPG, qui maintient l'est de l'Euphrate sous occupation, et a agi d'une manière incompatible avec ses relations actuelles d’alliée avec la Turquie, loin de mettre fin à cet engagement.

En tant que membre responsable de la communauté internationale, la Turquie est déterminée à lutter contre toutes les formes de terrorisme. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et observer l'organisation terroriste PYD/YPG, qui est l'âme sœur de DAECH et l'image-miroir des crimes contre l'humanité commis contre le peuple syrien ainsi que contre notre pays et notre peuple, se renforcer et créer des faits accomplis sur le côté syrien de notre frontière.

La Turquie reste déterminée à créer une zone de sécurité afin de lutter contre les menaces pesant sur son existence et de protéger sa sécurité en éliminant les terroristes de l'est de l'Euphrate, ainsi qu'à stimuler la paix, la sécurité et la stabilité en Syrie. Une menace sérieuse contre l'intégrité territoriale et l'unité de la Syrie sera ainsi éliminée et une base robuste sera établie pour empêcher la résurgence de DAECH ou d'autres entités similaires dans le futur.

Le Président Erdoğan a réitéré une fois de plus tout ce qui précède au Président Trump lors de leur conversation téléphonique le 6 octobre.