La version publique du Rapport 2013 d'Europol sur la criminalité sérieuse et organisée publiée sur le site officiel d'Europol le 19 mars 2013 allègue que les frontières de la Turquie avec l'Union européenne restent vulnérables en dépit des efforts intenses d'application des lois, que la grande majorité de l'héroïne dans les pays de l'Union européenne transite par la Turquie et qu'elle est transportée illégalement par des gangs appartenant à la criminalité organisée turque.

La Turquie est un des pays qui a pris les mesures les plus sévères dans la lutte contre les stupéfiants. Ainsi, selon les informations données par le World Drug Report de l'ONUDC, les saisies d'héroïne par la Turquie qui se trouve sur la voie de transport balkanique vers les pays d'Europe de l’héroïne provenant notamment de l'Afghanistan, ont dépassé la saisie d'héroïne totale par les pays européens, correspondant approximativement à un sixième des saisies mondiales. À cet égard, la Turquie s’est haussée au deuxième rang mondial en termes de saisies. Ceci est étayé par le fait que pour trois kilos d'héroïne saisis sur le continent européen, deux soient saisis en Turquie ou avec le soutien de renseignements et d'information fourni par la Turquie. En d'autres termes, grâce aux efforts déterminés des policiers turcs, nous avons atteint un taux de saisie plus que double de celui des pays de l'UE au cours des cinq dernières années.

Naturellement nous attendons des États membres de l’UE qu’ils apprécient cette lutte intense et déterminée que la Turquie poursuit au prix d’importants sacrifices. De plus, cette lutte a permis aux États membres d’allouer leurs ressources policières ou leur budget à d'autres domaines. En effet, au cours de la dernière décennie, alors que la saisie totale d'héroïne dans les pays de l'UE a diminué entre 3 et 4 fois, la saisie d'héroïne totale en Turquie a augmenté entre 3 et 4 fois.

À cet égard, il est évident que les données publiées concernant notre pays dans le rapport de 2013 d'Europol soient incomplets et trompeurs.