Réponse du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères à une question relative aux déclarations faites par Charles Aznavour, Représentant permanent d'Arménie auprès des Nations Unies à Genève et Ambassadeur d'Arménie à Berne, au cours d'une émission de télévision diffusée en Suisse, selon lesquelles un Premier ministre turc aurait « déclaré haïr les Arméniens et les Grecs» ainsi que ses propositions concernant les relations turco-arméniennes.

Nous n'avons pas compris d’où provenait cette allégation de Charles Aznavour. Nous rejetons avec force cette accusation sans fondement et dépourvue de sens. Le peuple turc a une longue expérience de vie commune avec les peuples arménien et grec. Nous avons toujours affirmé que c’était une erreur de dériver de l'hostilité de l'histoire.

D'autre part, nous considérons comme une chose positive qu'un artiste de renommée mondiale et un intellectuel comme Charles Aznavour développe des idées sur la normalisation des relations turco-arméniennes et qu'il formule des propositions. Même si nous ne sommes pas d'accord avec certains de ses constats, nous croyons que la bonne méthode pour que les deux peuples se comprennent mieux, pour mieux comprendre les événements historiques et pour établir un avenir pacifique commun passe par le dialogue, l'empathie et le travail pour l'établissement d'une mémoire juste.