QR-92, 17 septembre 2020, Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, en réponse à une question concernant les remarques du Secrétaire général des Nations Unies sur la question de Chypre

La réunion à 5+NU sur le règlement de la question de Chypre, que le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré qu'il convoquera après les élections présidentielles en République turque de Chypre du Nord, ne signifie pas, de notre point de vue, le lancement automatique d'un nouveau processus de négociation sur l'île ou la poursuite de la conférence sur Chypre là où nous étions restés à Crans Montana en juillet 2017.

Il n'existe pas de terrain d'entente, ni de vision commune pour un règlement entre les deux parties sur l'île.

Tous les processus de négociation passés ont échoué parce que la partie chypriote grecque n'a pas accepté l'égalité politique, qui est une condition pour un partenariat sur l'île et que cette égalité politique n'a pas pu être définie de manière concrète. La raison sous-jacente est la réticence des chypriotes grecs à partager à la fois le pouvoir et les richesses naturelles avec la partie chypriote turque.

Si un partenariat est toujours souhaité sur l'île malgré ce fait, l'égalité politique, en tant qu'exigence de principe, devrait être reconnue à l'avance par la partie chypriote grecque avec tous ses éléments, et un nouveau processus de négociation devrait être construit sur cette base.

Si cela ne peut pas être fait, les deux parties devraient alors entamer un nouveau processus de négociation sur une solution à deux Etats sur la base de l'égalité souveraine. L'idée de tenir une réunion informelle à 5+NU, qui a été proposée par la Turquie l'année dernière, vise à clarifier ces questions.

Sinon, comme nous l'avons déjà expliqué à plusieurs reprises, la Turquie n'engagera pas un nouveau processus de négociation avec des motifs incertains et des méthodes qui ont échoué dans le passé.