QR-54, 25 juin 2020, Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, en réponse à une question concernant les déclarations du ministre des Affaires étrangères de Grèce, Dendias, et du Haut représentant de l’UE, Borrell, faites à nos frontières terrestres le 24 juin 2020

Les propos tenus hier par le ministre des Affaires étrangères de Grèce, Dendias, accompagné du Haut représentant de l’Union européenne, Borrell, à la frontière turco-grecque constituent tout d'abord une nouvelle manifestation des efforts de la Grèce pour dissimuler ses violations des droits de l'homme et ses crimes contre les demandeurs d'asile derrière le bouclier de l'UE. Il est exemplaire de constater que la Commission européenne s'en soit rendue complice.

Nous rappelons à ceux ayant fait ces remarques à nos frontières une fois de plus la déclaration de la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe Mijatović, selon laquelle « la protection de la dignité des réfugiés est une obligation morale et juridique que tous les Etats membres doivent respecter. »

Nous invitons l’UE et la Grèce à se conformer une fois de plus à leurs responsabilités juridiques et à prendre en compte les droits des réfugiés/demandeurs d’asile, au lieu d’accuser notre pays.

Les déclarations du ministre des Affaires étrangères Dendias concernant l’Egée et la Méditerranée orientale sont totalement éloignées de la réalité. La Grèce, ainsi que l’administration chypriote grecque, devraient sortir de leur rêve selon lequel ils peuvent confiner la Turquie sur ses côtes et que cela est conforme au droit international.

Les tentatives de créer des axes de malveillance contre la Turquie et d’exploiter l’UE ne profiteront pas à la Grèce.

La Grèce devrait plutôt respecter les droits et les intérêts légitimes de la Turquie, et essayer de résoudre ses problèmes en dialoguant avec nous, plutôt que de se plaindre de nous et de demander l'aide des autres. C'est une exigence à la fois du droit international et des relations de bon voisinage.