QR-41, 7 juin 2019, Déclaration du Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, en réponse à une question concernant le récent accord de l’administration chypriote grecque sur le partage des revenus du gaz naturel avec certaines sociétés pétrolières internationales

Tout d'abord, nous partageons et soutenons les points de vue exprimés dans les déclarations faites aujourd'hui par les autorités de la République Turque de Chypre du Nord (RTCN) concernant ledit accord.

Cet accord est un exemple concret de la poursuite par les chypriotes grecs de la violation des droits des chypriotes turcs jouissant des mêmes droits sur les ressources naturelles de l'île. Il est entendu que l'accord ne fait aucune référence aux chypriotes turcs et que les chypriotes turcs ne reçoivent aucune part des revenus. Ceci est inacceptable pour la Turquie et la RTCN.

L’administration chypriote grecque de Chypre du sud et les sociétés internationales qui font des affaires avec elle ne peuvent ignorer le fait que les chypriotes turcs sont les copropriétaires de l’île et qu’ils ont des droits égaux sur les ressources pétrolières et gazières de l’île.

Par conséquent, la Turquie maintiendra sa position de principe et résolue visant à protéger les droits des chypriotes turcs, ainsi que ses propres droits en Méditerranée de l'est, et n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires à cette fin. En effet, comme le Président Erdoğan l'a déclaré aujourd'hui, la Turquie ne laissera personne enfreindre les droits des chypriotes turcs.

Dans ce contexte, la Turquie continuera de protéger les droits des chypriotes turcs sur le plateau continental tant que la partie chypriote grecque ne cessera pas ses activités unilatérales d'hydrocarbures ou n'inclura pas les chypriotes turcs - en tant que propriétaire sur un pied d’égalité de l'île - dans les mécanismes de décision et de partage des revenus. A cette fin, nos navires de forage, Yavuz et Fatih, vont commencer leurs activités de forage dans un avenir proche, dans les zones où la RTCN a accordé des licences à « Turkish Petroleum » en 2011.

A cette occasion, nous voudrions rappeler une fois de plus à la communauté internationale que l’administration chypriote grecque est la partie qui n'hésite pas mettre en risque de manière irresponsable la sécurité et la stabilité de la Méditerranée de l'est en méconnaissant les droits inhérents des chypriotes turcs, qui sont les copropriétaires de l'île, rejetant toutes les propositions de coopération et poursuivant des activités unilatérales malgré tous nos avertissements.