No: 55, 14 mars 2019, Communiqué de presse concernant le rapport 2018 sur les droits de l'homme de la Turquie publié par le Département d'Etat des Etats-Unis

La protection et la promotion des droits de l’homme font partie des priorités indispensables de notre pays. Nos efforts en vue de préserver les libertés fondamentales de nos citoyens et de millions de personnes aux quatre coins du monde, et également de prévenir les violations des droits de l'homme auxquelles ils sont confrontés, constituent la meilleure preuve de cela.

Le Rapport 2018 sur les droits de l'homme de la Turquie du Département d'Etat des Etats-Unis, publié le 13 mars 2019, est l'un des documents soumis de manière récurrente au Congrès des Etats-Unis chaque année à propos de plus de cent quatre-vingt-dix pays. Il contient des allégations non fondées, des informations douteuses et des interprétations partiales, comme cela fut le cas lors des années précédentes.

Nous constatons avec regret que dans le rapport de cette année, les Etats-Unis n’ont pas reconnu une fois de plus le combat légitime de notre pays mené contre des organisations terroristes cruelles, en particulier le PKK, FETO, DAECH et DHKP-C. Le rapport ne s’est pas abstenu de décrire nos efforts de lutte contre le terrorisme afin d’assurer la sécurité nationale et régionale, en pleine conformité avec le droit international et les droits de l’homme, en tant que violations des droits de l’homme. Nous rejetons fermement cette approche.

Le rapport contenant les points de vue de ceux qualifiant de « prisonniers politiques » les partisans d'organisations terroristes et les cercles qui se cachent derrière la tentative de coup d'Etat terroriste du 15 juillet, est clairement biaisée. Rédigé par le pays qui abrite le chef de FETO, le rapport renforce la perception de l'identité des auteurs de la tentative de coup d'Etat terroriste du 15 juillet contre notre pays. Nous condamnons cette caractérisation qui n'a pas d’autre dessein que de politiser les droits de l'homme et, ainsi, de nuire aux efforts visant à promouvoir les principes des droits de l'homme.

Il est absolument inacceptable pour les responsables de milliers de victimes civiles au cours d'opérations à travers le monde d'accuser les forces armées turques, ayant même gagné l'appréciation des populations de la région qu'elles ont libérées en évitant tout dommage aux civils lors de l’Opération Rameau d’Olivier, d’avoir occasionné des victimes civiles.

Les accusations ironiques adressées à la Turquie par un pays dont l'histoire sombre en matière des droits de l'homme est bien connue par le monde entier et dont les mauvais traitements infligés aux migrants, notamment aux enfants, dont il a été largement rendu compte même l'année dernière, est frivole pour le moins que l’on puisse dire.

L'omission dans le rapport des mesures prises l'année dernière, après la levée de l'état d'urgence, envers des réformes dans les domaines du pouvoir judiciaire et des droits fondamentaux, confirmées lors des réunions du groupe d'action sur la réforme, ne peut être considérée comme étant de bonne foi.

Il est clair que ce rapport, qui est bien loin d’être objectif, a été façonné par les incitations politiques des Etats-Unis. Le rapport Turquie 2018, en tant que tel, porte atteinte à la crédibilité de sa tradition de rapports annuels par pays sur les pratiques en matière de droits de l'homme, vieille de plusieurs décennies et qui prétend servir en tant que mécanisme de surveillance universel de la situation des droits de l'homme.

Nous poursuivrons notre lutte contre le terrorisme, comme auparavant, dans le but primordial de protéger les droits fondamentaux de nos citoyens; et nous maintiendrons nos efforts continus pour préserver et renforcer, conformément à la démocratie et à la primauté du droit, les droits et les libertés fondamentaux.