No:292, 9 octobre 2019, Communiqué de presse concernant la déclaration conjointe publiée à l’issue du sommet trilatéral Egypte-Grèce-Administration Chypriote Grecque

La déclaration conjointe publiée à l'issue du sommet trilatéral entre l'Égypte, la Grèce et l'Administration chypriote grecque (ACG), ayant eu lieu au Caire le 8 octobre 2019 et contenant des revendications sans fondement contre notre pays, n'a ni sens ni valeur.

Cette déclaration est le dernier exemple de la façon dont le duo gréco-chypriote grec implique les pays de la région et les instrumentalise dans leurs politiques nationales maximalistes et intransigeantes, au détriment du droit international.

Depuis le début de la question chypriote, la Turquie n'a ménagé aucun effort de bonne foi et a fait preuve d'une forte volonté politique en faveur d'un règlement global. Le parti ayant rejeté le Plan Annan en 2004 et quitté la table de la Conférence de Chypre à Crans-Montana en 2017 est bien connu de tous.

La question chypriote restera en suspens tant que prévaudra la mentalité du duo gréco-chypriote grec, qui ignore l'existence même des chypriotes turcs, nie leur égalité politique et les considère comme une minorité. Cet état d'esprit est la raison principale de l'échec de tous les processus de négociation menés au cours des cinquante dernières années.

D'autre part, la Turquie n'épargne aucun effort pour mettre en place, dans le cadre du droit international, un régime mutuellement acceptable, durable et équitable qui défende les droits et intérêts légitimes de toutes les parties dans toutes les mers, y compris la Méditerranée.

Les politiques maximalistes du duo gréco-chypriote grec, qui ne tiennent pas compte du principe « d'équité » qui est l'un des principes les plus fondamentaux du droit international et de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) en matière de délimitation des frontières maritimes, ont entraîné des pertes dans le passé pour les intérêts de l'Égypte dans ses zones maritimes. Pourtant, l'Egypte semble avoir fermé les yeux sur ce traitement abusif de la part du duo gréco-chypriote grec.

La Turquie continuera à protéger résolument ses propres droits et ceux des chypriotes turcs en Méditerranée orientale. La Turquie est prête à discuter avec tous les pays de la région, à l'exception de l’ACG, la délimitation des zones de juridiction maritime en Méditerranée orientale conformément au principe de l'équité. L'interlocuteur des chypriotes grecs sont les chypriotes turcs. La proposition de coopération des chypriotes turcs du 13 juillet 2019 est une occasion à saisir pour régler la dimension chypriote de la question des hydrocarbures.

En outre, nous rejetons fermement les allégations sans fondement et déformées à l'encontre de la Turquie en ce qui concerne la partie sur la Syrie de la déclaration. En tant que pays le plus touché par le terrorisme émanant de la Syrie, la Turquie a, comme par le passé et aussi bien qu’à l'avenir, démontré une fois de plus, avec l'opération lancée aujourd'hui, qu'elle n'hésitera pas à prendre les mesures requises pour sa sécurité nationale dans le cadre de ses droits découlant du droit international. La référence faite à l’intégrité territoriale de la Syrie par ceux qui servent depuis longtemps l’agenda séparatiste de l'organisation terroriste du PYD/PKK est loin d'être crédible. Ceux qui s'enracinent dans le but de diviser la Syrie à travers les organisations terroristes doivent reculer immédiatement pour le bien-être et l'unité de la société syrienne.