No:19, 30 janvier 2019, Communiqué de presse concernant la résolution No. 2453 (2019) du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la prorogation du mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre

La dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la prorogation du mandat de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) pour une période de six mois a été adoptée le 30 janvier 2019.

Tant dans son rapport sur sa mission de bons offices à Chypre daté du 15 octobre 2018 que dans son dernier rapport sur les opérations des Nations Unies à Chypre daté du 11 janvier 2019, présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies, le Secrétaire général des Nations Unies avait souligné la nécessité de nouvelles idées, sans faire référence à un modèle spécifique de règlement. Malgré cela, dans sa résolution la plus récente, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une position qui va au delà des opinions du Secrétaire général des Nations Unies. En outre, le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé des préjugés concernant le résultat des contacts en cours du fonctionnaire des Nations Unies nommé à titre temporaire par le secrétaire général des Nations Unies et la structure future du processus de règlement.

A cet égard, cette résolution n'apporte pas une contribution réaliste aux efforts déployés en vue du règlement de la question chypriote. En outre, elle n'est pas compatible avec les rapports susmentionnés du Secrétaire général des Nations Unies.

D'autre part, le fait que le mandat de l’UNFICYP ait été prorogé sans le consentement des autorités de la République Turque de Chypre du Nord, contrairement à la pratique établie des Nations Unies, est une autre lacune importante de la résolution.

La Conférence sur Chypre s'est terminée sans résultat à Crans Montana en juillet 2017 en raison de l'attitude intransigeante des Chypriotes grecs qui se considèrent comme l'unique propriétaire de l'île et les Chypriotes turcs comme une minorité. Nous maintenons notre point de vue selon lequel si un nouveau processus de négociation devait être lancé, il devrait être axé sur les résultats et tous les paramètres du processus devraient être déterminés à l'avance, et à cet égard, sans exclure l'option d'un règlement fédéral bizonal et bicommunautaire fondé sur l'égalité politique, tous les autres modèles devraient être sur la table.

Nous croyons que tout processus au cours de la période à venir ne pourrait être couronné de succès que s'il se fonde sur les réalités actuelles de l'île et l'égalité politique des deux parties.