No: 257, 25 octobre 2020, Communiqué de presse concernant le communiqué du Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de France, Jean-Yves Le Drian, en date du 25 octobre 2020

Lorsque le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de France, Le Drian, a annoncé la décision de rappeler à Paris l'Ambassadeur de France à Ankara pour des consultations, il est entendu que la France tente d'expliquer le processus de tension qu'elle a créé et exacerbé.

Malheureusement, les points exprimés dans son communiqué démontrent la persistance des approches unilatérales et égocentriques de la France face aux événements et concernant nos relations bilatérales.

Le Président et les médias français n'ont pas réagi aux allégations visant notre président et notre pays, qui sont proférées depuis longtemps. Il n'y a pas eu non plus de réactions à la projection de caricatures, qui heurtent les musulmans, sur les bâtiments publics sous couvert de la « liberté d'expression ». Lorsque ces faits sont mis en évidence, la « liberté d'expression » est ignorée par la politique habituelle de deux poids deux mesures de l'Occident.

En tant que pays luttant contre toutes sortes de terrorisme et de violence depuis de nombreuses années, la Turquie est attristée par le meurtre de Samuel Paty, comme par toutes les victimes de tels évènements. Cette tristesse a également été exprimée par le plus haut représentant de notre Etat en France, l’Ambassadeur de Turquie à Paris. La sensibilité de la Turquie en matière de terrorisme ne fait pas de distinction entre la langue, la religion, la race ou l'opinion. Néanmoins, il est également évocateur que la France, qui pendant des années n’a pas une seule fois daigné s’exprimer sur nos enseignants martyrisés par l’organisation terroriste PKK, affiche désormais une telle sensibilité.